La tarification dynamique est une stratégie de revenue management. Elle consiste à modifier les prix en temps réel selon l’offre et la demande. En pratique, lorsque la demande augmente, l’hôtel augmente ses tarifs. À l’inverse, si la demande faiblit, il réduit ses prix pour remplir les chambres vacantes.

Ces systèmes utilisent des variables nombreuses. Ils prennent en compte la saisonnalité, le taux d'occupation, les tarifs concurrents ainsi que les habitudes de leurs profils de clients

Les algorithmes hôteliers ajustent chaque jour le tarif des chambres pour maximiser le chiffre d’affaires. Egencia note que le prix d'une chambre dépend en grande partie du nombre de chambres encore disponibles.

La même journée, l’algorithme ajuste les tarifs du matin au soir en fonction des réservations.

L'offre et la demande varient selon la période. Bien évidemment, en haute saison touristique ou pendant les vacances, la demande explose et les tarifs montent en flèche. En basse saison, on peut au contraire réduire les prix pour remplir l’hôtel.

La nature de la clientèle cible influe aussi. Un hôtel fréquenté surtout par des voyageurs d’affaires maintiendra des tarifs élevés en semaine. En revanche, un hôtel de villégiature augmente ses prix le week-end et en vacances. C'est à ces périodes que la demande de séjours loisirs monte !

Selon Kayak, arriver le samedi coûte en moyenne +6%. Arriver le dimanche revient à environ -4% du tarif moyen. Le dimanche est souvent moins cher car il se situe entre deux pics de fréquentation :

• La clientèle affaires quitte l’hôtel le vendredi ou le samedi. Elle ne réserve généralement pas le dimanche soir, car la plupart des déplacements professionnels commencent le lundi matin ;

• Les voyageurs loisirs repartent le dimanche après-midi ou en soirée, après leur week-end. Le dimanche soir est donc une “période creuse” dans la plupart des hôtels.

Gardez en tête que des événements très attendus peuvent faire flamber les prix. La tournée européenne de Taylor Swift est un exemple récent. À Stockholm, le tarif moyen d’une chambre a bondi de +119 % lors des concerts selon le Figaro.

Dans le même établissement, un lit en dortoir a vu son prix passer d’un jour sur l’autre. Il est passé de 31 € à 132 €. D'autres villes ont connu des hausses similaires (Varsovie +154 %, Liverpool +116 %).

Même des événements sportifs majeurs ont cet effet. Pendant les JO 2024, le tarif moyen par nuit a plus que doublé. Il est passé de 229 € à 460 €.

Ces pics s’expliquent par une demande locale qui dépasse l’offre disponible, forçant les hôtels à augmenter leurs tarifs. À l’inverse, si l’hôtel n’est pas complet, les tarifs peuvent baisser brusquement pour attirer plus de clients. Cette flexibilité explique l'instabilité des prix d'un jour à l'autre !