Métro, boulot, réseaux, vous trouvez que le monde va trop vite et trop mal ? Le slow tourisme devrait vous plaire. Dites stop aux circuits balisés, chronométrés et aux sites envahis dès l'aube par les touristes. Pour vos prochaines vacances, si vous partiez tranquillement à la découverte de territoires pas si lointains ? Un voyage à la carte, en mode responsable, à la rencontre d'un pays et de ses habitants.
Résumé
🌿 Qu'est-ce que le slow tourisme ?
Lever le pied, voyager à son rythme, redonner du sens à chaque étape.
Privilégier la qualité de l'expérience à la quantité de lieux visités.
S'inscrire dans une démarche respectueuse de l'environnement et des populations locales.
🌀 Origine du mouvement
Né en Italie avec la "slow food" contre la mondialisation alimentaire.
Étendu à la slow life, puis au tourisme : moins vite, mais mieux.
Philosophie : prendre le temps de découvrir, de ressentir et de rencontrer.
🌍 Pourquoi adopter le slow tourisme ?
- Bénéfices voyageurs : Moins de stress, Plus de liberté, Rencontres authentiques
- Environnement : Réduction de l'empreinte CO2, Moins de pression touristique, Préservation des ressources
- Territoires : Soutien à l'économie locale, Répartition des flux, Valorisation du patrimoine
🚶 Comment pratiquer le slow tourisme ?
Choisir des destinations hors des sentiers battus.
Utiliser des transports doux : train, vélo, marche, covoiturage.
Dormir chez l'habitant ou dans un hébergement écoresponsable.
Prendre le temps, ralentir, s'immerger dans le quotidien local.
🗺️ Exemples de destinations slow
- En France : Vercors, Cévennes, Alsace à vélo, Bretagne, Dordogne, Corse intérieure
- En Europe : Toscane (Italie), Alentejo (Portugal), Forêt bavaroise (Allemagne)
- Iles sans voiture : Porquerolles (France), Bréhat (France), Lofoten (Norvège)
❌ Les erreurs à éviter
Confondre lenteur et inactivité.
Négliger la préparation du voyage.
Ne pas s’adapter aux rythmes locaux.
📊 Le slow tourisme, une tendance durable
Réponse post-COVID : retour à la proximité, nature, flexibilité.
Engagement croissant des jeunes générations.
Soutien des institutions via financements et dispositifs.
💡 Initiatives qui comptent
- Association : ATR (Agir pour un Tourisme Responsable)
- Réseau pro : ATD (Acteurs du Tourisme Durable)
- Coopérative solidaire : Les oiseaux de passage
- Plateforme de micro-aventure : Chilowé
🌱 En résumé : Le slow tourisme, ce n’est pas juste une manière de voyager. C’est un état d’esprit : curieux, respectueux, attentif au monde qui nous entoure. Une invitation à reprendre le contrôle sur son temps et à créer des souvenirs durables, avec légèreté et profondeur.
Qu'est-ce que le slow tourisme ?
Lever le pied, décélérer sans pour autant renoncer à l'aventure, c'est possible. Le slow tourisme promet une nouvelle expérience, un voyage plus doux, plus conscient et plus humain. Ce mouvement séduit les voyageurs en quête d'activités authentiques et de rencontres dans le respect de l'environnement. Venue de la food, la tendance du slow a gagné le tourisme. Lentement mais sûrement.
Définition du slow tourisme
Préférer la découverte d'une région à pied, à vélo ou en train, et surtout à son propre rythme. Choisir des destinations moins touristiques, loin des sentiers battus, tisser des liens avec les habitants, manger local, vivre en pleine nature, soutenir des entreprises responsables, c'est un peu tout ça à la fois le slow tourisme. C'est l'art de voyager sans se presser.
Origine et philosophie du mouvement slow
Chi va piano va sano. Dans l'Italie des années 80, la slow food s'oppose à la mondialisation et à la standardisation de l'alimentation. McDo, Burger King, Quick, les fast-foods poussent alors comme des champignons dans le cœur des grandes villes. En réaction, les partisans du slow prônent un retour à l'essentiel, aux ressources locales, au rythme de la nature. L'idée se répand ensuite à l'éducation, à la mode, à la beauté et à la vie en général : la slow life débarque.
Appliqué aux voyages, le mouvement slow incite à ralentir, à se reconnecter sans wifi à la nature, aux habitants et à la culture d'une région. Il met en lumière les acteurs du tourisme durable, encourage les mobilités douces et milite pour un développement touristique plus responsable.
En quoi se distingue-t-il du tourisme traditionnel ?
Contrairement au tourisme de masse qui accumule les kilomètres, les perches à selfie et les files d'attente, le slow tourisme privilégie la qualité à la quantité. Il ne s'agit pas de partir au loin pour faire entrer le maximum de visites dans le séjour, mais de profiter de chaque étape de son voyage. La destination se choisit pour son âme, pas pour sa renommée. Comme dans la vie, c'est le chemin qui compte.
Pourquoi adopter le slow tourisme ?
Effet de mode pour certains, solution écolo pour d'autres, le slow tourisme revendique pourtant une manière de partir en vacances qui fait du bien. Et si on vous donnait trois bonnes raisons de l'adopter ? Les voyageurs en quête de sens y trouvent leur compte, tout comme l'environnement préservé et le nouveau souffle économique dans les territoires oubliés.
Les bienfaits pour les voyageurs
Premier effet bénéfique du slow : moins de bruit, moins de foule, moins de stress. Et plus de liberté aussi. Vous prenez le temps de savourer chaque moment, chaque paysage sans les contraintes organisationnelles d'un circuit en groupe. Du temps et de la sérénité, et si c'était ça, le luxe d'un voyage ?
Deuxième bénéfice avéré : le slow tourisme permet une immersion culturelle plus forte. Vous découvrez un pays de l'intérieur, à travers ses marchés, ses fêtes, ses habitants. Vous échangez, vous apprenez, chacun s'enrichit. Ce qui amène au troisième aspect du slow : les rencontres humaines. Logement chez l'habitant, visite d'une ferme éco responsable, discussion avec un artisan ou un guide, tous ces moments simples laissent des souvenirs plus forts qu'une photo bien cadrée d'un monument.
Les avantages pour l'environnement
Réduire l'empreinte carbone, c'est aussi l'un des piliers du slow tourisme, et sans doute l'un de ses avantages les plus concrets pour l'environnement. Le train au lieu de l'avion, le vélo qui remplace la voiture, la mobilité douce, c'est un choix engagé. Marcher, pédaler, naviguer, voyager en TER ou à cheval, c'est prendre le temps de traverser les paysages plutôt que de les survoler.
À titre d'exemple, d'après le comparateur de mobilité, un trajet Paris-Marseille émet 172 kg CO2e en avion, contre 2,6 en train. Ainsi, un moyen de transport doux et le rythme apaisé du voyage limitent les émissions polluantes, réduisent la pression sur les infrastructures locales, les ressources naturelles (eau, énergie), et même sur la biodiversité souvent menacée par le tourisme de masse.
Un impact positif pour les territoires
Particulièrement bénéfique pour les territoires, notamment ruraux ou en marge des grands circuits touristiques, le slow tourisme valorise le patrimoine naturel, culturel et immatériel.
Une nouvelle offre pertinente
En incitant les voyageurs à sortir des zones classiques et à séjourner plus longtemps, il permet une meilleure répartition des flux et désengorge les destinations saturées. Conséquence de cette approche, une expérience plus agréable pour les habitants comme pour les visiteurs, et une préservation des lieux.
Un soutien à l'économie
Sur place, préférer un écolodge ou un hébergement responsable, manger local et de saison, acheter chez les producteurs et les artisans du coin, tous ces gestes revitalisent l'économie locale. Au bout du compte, vous soutenez des emplois non délocalisables (hébergement, restauration), vous favorisez l'installation de nouveaux projets (ouverture de gîtes, marchés de producteurs), et vous renforcez l'attractivité des zones en déclin.
La boucle est bouclée
Ce développement renforce l'attractivité du territoire, ancrée dans des pratiques durables et humaines. Il attire à son tour un public sensible à ces valeurs et toute cette dynamique crée un cercle vertueux : des bénéfices mutuels et durables, à la fois pour les habitants, les visiteurs et l'environnement.
Comment pratiquer le slow tourisme ?
Adopter le slow tourisme, ce n'est pas compliqué en soi. Il suffit de changer un peu sa façon d'envisager un voyage. Suivre ses envies sans se laisser influencer par les tendances, choisir des expériences qui résonnent pour soi, et surtout prendre son temps. Voici quelques sujets de réflexion pour devenir un slow vacancier.
Choisir des destinations hors des sentiers battus
Le slow tourisme part à la découverte de villages tranquilles, de sites naturels et de destinations discrètes qui ne sont pas forcément mises en avant dans les guides. Loin de la foule, vous vivez des expériences inédites et authentiques, vous découvrez des endroits qui ne demandent qu'à raconter leur histoire.
Privilégier les moyens de transport écologiques
La philosophie du slow tourisme s'applique dès le jour du départ en vacances. Nous le savons, l'avion laisse dans le ciel son empreinte carbone et pèse sur le climat. Vous pourriez remplacer le transport aérien par :
- le train, pratique, confortable, parfait pour admirer le paysage ;
- le vélo, pour une vraie sensation de liberté ;
- la marche, une excellente façon d'explorer un territoire ;
- le covoiturage, un mode de transport plus éco responsable, et souvent plein de belles rencontres.
Séjourner chez l'habitant ou en hébergements responsables
Dormir chez l'habitant, dans une chambre d'hôtes ou une yourte nichée en pleine nature, c'est une autre manière de passer ses vacances. Certaines offres touristiques portent des labels reconnus du tourisme durable, tels que Bio Hôtel ou La Clef Verte. Ces labels garantissent un engagement concret, mesurable et vérifié par des audits. Ils donnent des repères de confiance quand le greenwashing brouille les pistes.
Prendre le temps de vivre et de s'immerger
"Laissez-vous prendre le temps, juste écouter le vent" pourrait fredonner l'apprenti slow voyageur. Prendre le temps de vivre, c'est renouer avec l'instant. Loin du rythme effréné des itinéraires surchargés, le slow tourisme invite à ralentir pour mieux observer, ressentir ou rencontrer. C'est flâner dans un village inconnu sans chercher à tout voir. S'initier à un savoir-faire local sans regarder sa montre. Faire une pause au bord d'une rivière, échanger avec les acteurs de la vie locale.
Ce choix de l'immersion vous fait passer en mode découverte, les yeux grand ouverts sur le monde alentour. Il donne de l'épaisseur aux souvenirs, forge des liens plus profonds avec les lieux et initie le voyageur à la pleine conscience : la présence, ici et maintenant.
Exemples concrets de destinations slow en France et en Europe
Partir moins loin, c'est aussi l'occasion de (re)découvrir votre continent. La France et l'Europe foisonnent de destinations. De quoi vous donner de belles idées pour vos prochaines vacances. Au programme : nature, visites et lâcher-prise. "En v'là du slow en v'là."
Slow tourisme en France
La douce France, ce cher pays de notre enfance, a bien des coins presque secrets où il fait bon ralentir. Autant de lieux où l'on voyage avec lenteur, respect, et le goût retrouvé de l'essentiel :
- le Vercors, avec ses plateaux sauvages, ses routes sinueuses, et ses panoramas minéraux, offre une respiration grandeur nature et des activités dédiées à la nature (randonnée, vélo, raquettes) ;
- les Cévennes, plus confidentielles, dévoilent des paysages grandioses, des vallées, des villages de pierre où le temps semble suspendu ;
- l'Alsace à vélo, un classique du slow tourisme grâce aux pistes cyclables bien aménagées, qui longent des maisons à colombages couvertes de géraniums et les winstubs accueillants où il fait bon s'attabler ;
- la Bretagne, une région pionnière de l'éco tourisme, qui valorise autant son patrimoine que ses initiatives durables et son offre touristique responsable ;
- la Dordogne, un havre de tranquillité (hormis juillet et août) pour profiter des sentiers boisés, des petits hameaux, des guinguettes cachées et des balades en canoë ;
- l'arrière-pays corse, brut et secret, pour un retour aux sources entre villages perchés, sentiers muletiers et forêts profondes.
Destinations européennes à explorer lentement
Envie de quitter votre pays ? Pas besoin de partir au bout du monde pour vivre une aventure riche de sens. De la douceur de vivre italienne aux terres sauvages de Scandinavie, le Vieux Continent se prête volontiers à l'exploration patiente. Et si vous passiez la frontière en douceur pour découvrir cette mosaïque de paysages et de traditions ? Le train, le bus ou le covoiturage vous mènent dans tous les pays d'Europe.
Italie, Portugal, Allemagne
Parmi les régions emblématiques du slow voyage, la Toscane incarne à elle seule la dolce vita italienne. Sa campagne vallonnée s'étale entre les vignobles et les oliveraies. Les routes secondaires mènent à des villages perchés, où vous visiterez des abbayes romanes ou des petits marchés. Que ce soit à vélo dans les collines du Chianti, à pied dans les ruelles d'une cité ou assis à l'ombre d'un figuier, la Toscane cultive une élégance enracinée dans la terre et les traditions.
Au Portugal, la région de l'Alentejo (littéralement "au-delà du Tage"), dévoile un territoire préservé entre les maisons blanchies à la chaux et les plages (presque) désertes, le flot des touristes préférant l'Algarve. Les randonnées dans les nombreuses réserves naturelles raviront les amoureux de la nature.
Des centaines de kilomètres de sentiers vous attendent dans le Parc national de la forêt bavaroise. Dans cette région d'Allemagne, la nature a repris ses droits avec majesté. Les ruisseaux limpides serpentent entre les épicéas et les hêtres centenaires. Les animaux sauvages, lynx, ours et loups, pour ne citer que les plus impressionnants, parcourent la forêt protégée. Un lieu magique pour se ressourcer au bord d'un lac ou emprunter des passerelles à hauteur de la cime des arbres. Quand la nature rejoint le grand frisson.
Les îles sans voiture
Bretonnes, méditerranéennes ou scandinaves, les îles sans voiture cultivent des bulles hors du temps et prennent soin de l'environnement.
- Sur l'île de Porquerolles, les sentiers bordés de pins parasols s'empruntent à vélo ou à pied. Les petites criques baignées d'une eau turquoise attirent cependant beaucoup de monde l'été. La métropole TPM (Toulon, Provence, Méditerranée) a fait de cette île un territoire protégé et régulé en limitant son accès à 6 000 visites par jour pendant l'été.
- À Bréhat, dans les Côtes-d'Armor, fleurs et plantes exotiques prolifèrent, les hortensias côtoient les agapanthes, et le microclimat invite à flâner dans les ruelles de granit. Pour un slow à la française.
- Populaires également, les îles Lofoten se sont engagées dans une démarche de tourisme durable, misant sur la mobilité douce, les hébergements responsables et la gestion rigoureuse des flux touristiques. L'archipel a reçu le label Sustainable Destination et les visiteurs sont incités à séjourner plus longtemps, en dehors des pics de fréquentation. Un voyage en classe éco (logique) au cœur des fjords.
Les erreurs à éviter quand on débute dans le slow tourisme
Mauvaise organisation, programme trop chargé, déplacements incohérents ou attentes irréalistes, ces réflexes issus du tourisme classique constituent les pièges fréquents quand on se lance dans le slow tourisme. Prendre son temps, cela demande un peu de savoir-faire. Voici les comportements à éviter pour profiter pleinement d'une expérience enrichissante.
Confondre lenteur et inactivité
Non, le slow tourisme n'est pas une invitation à ne rien faire du tout, allongé sur un transat (même si c'est parfaitement autorisé). L'idée n'est pas de bayer aux corneilles, mais de vivre pleinement chaque instant. Les activités touristiques font toujours partie de vos vacances, mais à un autre rythme.
Sous-estimer la préparation d'un voyage slow
Partir au hasard, sans préparer au minimum son voyage, peut s'avérer risqué, surtout vers les destinations rurales ou peu desservies. Trouver un hébergement responsable, planifier les déplacements, repérer les acteurs locaux engagés : tout cela demande de l'anticipation. Un slow voyageur est un voyageur curieux, mais aussi bien organisé. A fortiori si vous êtes plusieurs à partager l'aventure ou si vous voyagez avec des enfants. Quand il y a de la place pour un, il n'y en a pas forcément pour quatre.
Ne pas s'adapter aux rythmes locaux
Le but du slow tourisme, c'est aussi apprendre à se synchroniser avec la terre d'accueil. Si vous n'êtes décidément pas du matin ou si vous avez peur des gallinacés (vous connaissez donc le mot alektorophobie), évitez peut-être les vacances à la ferme. Prenez en considération le rythme différent. Par exemple, les magasins n'ont pas les mêmes horaires à Paris ou dans le Larzac. Les rideaux se baissent à l'heure du déjeuner, et les habitants prennent le temps de s'asseoir à table pour le repas.
Le slow tourisme : une tendance d'avenir ?
Et si la crise sanitaire avait, malgré elle, ouvert la voie à une autre manière de voyager ? Depuis la pandémie, les envies d'évasion se sont recentrées : cap sur la nature, retour à la proximité, envie de respirer à pleins poumons, sans un masque. Les chiffres post-COVID, les nouvelles attentes des voyageurs et l'engagement des acteurs du secteur en faveur d'un tourisme durable témoignent d'un tournant. Une tendance, certes, mais surtout une transformation en marche.
Chiffres et tendances post-COVID
La pandémie a rebattu les cartes du tourisme. En 2021, 63 % des personnes interrogées déclaraient vouloir passer leurs vacances dans l'Hexagone, avec leurs proches. La proximité est devenue un atout, tout comme les activités en plein air et les séjours en famille.
La pandémie a également renforcé la conscience écologique des voyageurs. Souvenons-nous que la baisse brutale de l'activité économique mondiale a limité les rejets de CO2 et réduit la pollution atmosphérique. Depuis, une grande majorité des Français préfère retenir des offres respectueuses de l'environnement. Cette tendance pousse les professionnels du tourisme à proposer des destinations alternatives.
Un nouveau critère de sélection a fait son entrée, porté par les vagues de variants du coronavirus. Les voyageurs recherchent désormais des conditions d'annulation et de modification plus flexibles. Les plateformes de réservation adaptent leurs services en ce sens.
L'engagement croissant des jeunes générations
Plus connectées, plus conscientes, les jeunes générations placent l'engagement environnemental au cœur de leurs choix de voyages. Elles privilégient des modes de transport à faible impact (train, vélo, marche) et cherchent à réduire leur empreinte carbone. Voyager devient pour eux une manière d'exprimer leurs valeurs. Le slow tourisme leur parle, car il allie les expériences immersives, les rencontres et la quête de sens. Une façon aussi de reprendre la main sur leur temps, loin des injonctions à consommer vite.
Initiatives publiques et privées en faveur du slow tourisme
Portées par des acteurs publics ou privés, beaucoup d'initiatives contribuent à structurer et à promouvoir le slow tourisme en France. Elles mettent l'accent sur la durabilité, l'authenticité et le respect des territoires et de leurs habitants.
Les appels à projets et financements publics
Le développement du slow tourisme en France ne repose pas que sur la bonne volonté des voyageurs. Il s'appuie également sur des politiques publiques concrètes. L'État, à travers différents leviers, encourage la transition vers un tourisme moins envahissant, plus respectueux de la terre et de la population. En 2021, un appel à projets de 4,7 millions d'euros a permis de soutenir 73 initiatives locales en faveur d'un tourisme durable.
La Direction générale des entreprises (DGE) joue également un rôle clé dans cette dynamique. Elle met à disposition des prestataires et porteurs de projets touristiques une boîte à outils dédiée au slow tourisme. Ce dispositif regroupe conseils, bonnes pratiques et ressources pour accompagner concrètement les professionnels dans leur transition écologique et sociale.
Place à l'innovation dans le privé
Tour-opérateurs, plateformes de réservation, hébergeurs, réseaux professionnels, tous réinventent leurs offres pour répondre aux nouvelles attentes des voyageurs qui se sentent concernés par leur empreinte carbone. Ces initiatives, parfois pionnières, ont tracé la route d'un tourisme plus éthique.
Les associations
Déjà 20 ans d'existence pour l'ATR (Agir pour le tourisme responsable), l'association des principaux tour-opérateurs d'aventures qui souhaitent améliorer leur impact. À la clé (des champs), la Charte éthique du voyageur qui liste les bons comportements du voyageur respectueux.
Créé en 2011, le réseau ATD (Acteurs du tourisme durable) fédère aujourd'hui plus de 200 membres qui partagent la même ambition : faire évoluer le secteur vers un modèle plus responsable, écologique et social. Véritable catalyseur de la transition, ATD organise chaque année les universités du tourisme durable, diffuse des ressources pratiques (études, outils, fiches) et anime des groupes de travail sur des thématiques comme l'alimentation, la mobilité ou l'hébergement.
De nouvelles expériences
D'autres initiatives, personnelles ou de groupe, apparaissent au gré des idées. La coopérative Les oiseaux de passage a par exemple développé une plateforme qui met en relation les voyageurs avec des communautés d'hospitalité issues du tourisme social et de l'économie sociale et solidaire.
Initialement une newsletter, Chilowé s'est transformée en communauté d'adeptes de la micro aventure. Le site propose des séjours thématiques encadrés par des guides locaux passionnés, pour des aventures engagées. Son credo : mettre tout le monde dehors !