Nager avec des dauphins, approcher des raies mantas, observer des éléphants ou des perroquets dans leur habitat naturel ou encore faire une balade en calèche… Les voyages sont l’occasion rêvée de découvrir des activités impliquant des animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques. Mais comment s’assurer de ne pas encourager l’exploitation de ces animaux lors de vos vacances ? Voici quelques conseils à garder en tête pour éviter de participer, même involontairement, à des pratiques nuisibles.
Résumé
🚫 Évitez la captivité et les spectacles
Cirques, aquariums, zoos, parcs marins : même si certains lieux se veulent pédagogiques, la captivité nuit aux animaux.
Préférez : sanctuaires ou réserves certifiées, sans dressage ni mise en scène.
🔍 Observez, mais de loin
Le tourisme de masse stresse la faune sauvage (tortues, éléphants, baleines…).
Conseil : gardez vos distances, ne touchez pas, ne perturbez pas l’environnement naturel.
📸 Refusez les photos avec animaux
Selfies avec animaux captifs = stress, sédation, dressage forcé.
Refusez toute interaction contre rémunération.
⚠️ Restez critique même face aux sanctuaires
Certains lieux dits « éthiques » utilisent des méthodes violentes.
À éviter : balades à dos d’éléphant, spectacles, manipulations.
🐎 Méfiez-vous des activités avec animaux domestiques
Calèches, promenades à dos d’âne ou cheval : conditions souvent invisibles pour les touristes.
Alternative : marche, vélo, transports doux.
🌱 Choisissez des destinations écotouristiques
Pays exemplaires : Costa Rica (faune protégée), Botswana (safaris respectueux).
Favorisez les projets de conservation locaux et les séjours durables.
✅ Sélectionnez des opérateurs certifiés
Recherchez des labels comme :
Pact for Wildlife, Green Globe, Green Fins, GFAS
Lisez les avis : méfiez-vous des lieux qui semblent trop « parfaits ».
Évitez les lieux de captivité
En France, les lieux de captivité sont au cœur de nombreuses polémiques. Par exemple, la loi contre la maltraitance animale, qui a été promulguée en 2021, s'est opposée farouchement à la détention ainsi que la reproduction de cétacés (orques, dauphins...). Malheureusement, ce n'est pas le cas partout dans le monde : vous trouverez aisément des lieux similaires à Marineland.
Les parcs animaliers, mettant en scène des spectacles d'animaux sauvages ou les exhibant simplement à la vue du public, sont encore légion. Le problème étant qu'il est impossible de vérifier les bonnes conditions de vie des animaux. La captivité peut les couper de leurs instincts naturels, provoquer du stress, de la dépression et des troubles du comportement. Si celle-ci n'est pas, en plus, accompagnée de sédation ou de mauvais soins.
Bien évidemment, tous les lieux de captivité ne se valent pas, et certains proposent un lieu de vie destiné à diminuer autant que possible la souffrance animale, dans un réel souci de bien faire... Si possible, évitez donc les spectacles de cirque, parcs animaliers, aquariums et zoos lors de votre séjour.
Pour vos voyages, privilégiez donc les alternatives qui respectent le bien-être animal, comme les sanctuaires ou les réserves où les animaux vivent dans un environnement proche de leur habitat naturel. Vous pourrez y observer les animaux évoluer librement, sans contrainte de dressage ni de spectacle, et en apprendre davantage sur les actions de préservation menées par ces structures.
Observez les animaux de loin
Nager avec des tortues en Indonésie, voir des éléphants au Kenya ou des baleines au Canada... Ces expériences font rêver les voyageurs, et il est tout à fait compréhensible que vous souhaitiez en profiter vous aussi. Pour certains d'entre vous, ces expériences sont même le rêve d'une vie toute entière !
Le problème, c'est que le tourisme de masse opéré dans ces destinations peut porter atteinte à la tranquillité de la faune locale. Les tortues sont stressées d'être touchées sans arrêt par les plongeurs (car, oui, leur carapace est super sensible !), le bruit des touristes (et de leurs quads) dans les safaris perturbe la reproduction des animaux... Il ne faut pas toujours compter sur les tour-opérateurs pour réguler la situation : certains sont très peu scrupuleux et n'hésitent pas à miser sur l'attractivité de la faune sauvage pour l'exploiter ! Les animaux sont donc approchés bien trop souvent, et de bien trop près, pour que leur sérénité soit réellement préservée.
Pour éviter l'exploitation d'animaux lors de votre voyage, nous vous recommandons donc de rester à bonne distance de l'animal observé. N'essayez pas de les toucher ou de vous rapprocher à tout prix pour les prendre en photo : vous êtes un invité dans leur milieu naturel, alors faites-vous le plus discret possible.
Refusez les photos avec des animaux
Au cours de vos voyages, vous avez certainement déjà croisé des locaux vous proposant de vous prendre en photo avec des animaux vivants et domestiqués : chimpanzés, éléphants, perroquets, ours, serpents... Cette pratique est très courante ! Contre une petite rétribution au propriétaire de l'animal, vous pourrez donc obtenir un joli selfie à publier sur vos réseaux sociaux.
Le problème, c'est que le traitement des animaux en question est difficile à cerner. Pour assurer la docilité de l'animal sauvage, certains propriétaires n'hésitent pas à les sédater ou à les affamer, voire à les maltraiter physiquement. Des pratiques auxquelles aucun amoureux des animaux ne souhaite participer.
Gardez en tête qu’un animal est avant tout un être vivant, doté d’émotions et d’un instinct de méfiance envers l’homme. Chacun d’eux a sa propre tolérance à la présence humaine et peut ressentir un stress intense si ses limites sont ignorées.
Attention aux sanctuaires animaliers
Si vous pensiez que visiter un sanctuaire pour animaux sauvages vous assure de les observer de manière éthique... Vous risquez d'être déçus. Malheureusement, l'exploitation animale se cache même dans ces lieux supposément respectueux.
Certains sanctuaires d'éléphants, par exemple, appliquent le terrible procédé du Phajaan, en Thaïlandais. Une technique qui consiste à « briser » les éléphanteaux par des violences inouïes, avant de les exposer aux touristes au sein de « sanctuaires éthiques ». Ceci, pour assurer la docilité des animaux et les contraindre à accepter le contact humain répété. Vous pensez alors visiter un refuge pour éléphants, alors que vous participez, sans le vouloir, à leur esclavagisme...
Bien entendu, tous les sanctuaires ne se valent pas, et certains lieux œuvrent réellement au quotidien pour la préservation de la faune et de l'environnement. Pour apprendre à repérer ces espaces dignes de confiance, privilégiez les endroits qui ne proposent pas de balade à dos d'éléphant ou des spectacles d'animaux forcés. L'observation seule doit être autorisée !
Prenez garde aux activités utilisant directement des animaux
Pour assurer une approche respectueuse des animaux, faites attention lors du choix de vos activités. Les promenades à dos d'éléphant en Thaïlande sont donc proscrites, mais pas uniquement. En règle générale, méfiez-vous de toute activité proposée qui concerne l'utilisation directe d'un animal.
Par exemple, les balades en calèche, tirées par des chevaux, sont une attraction touristique très répandue dans de nombreux pays. De l'Asie du Sud à l'Amérique du Nord, vous croiserez sur votre route des opérateurs proposant des circuits touristiques dans de jolies calèches. Malheureusement, les animaux domestiques comme le cheval n'échappent pas aux dérives du tourisme animalier.
En 2018, un cheval de calèche s'est effondré dans le Vieux-Montréal. De nombreux signalements avaient pourtant été émis à la municipalité concernant les conditions de vie de ces animaux. En tant que touriste, il vous est impossible de vérifier si l'animal est réellement en bonne santé ou s'il ne vient pas de subir des heures de dressage épuisantes pendant plus de dix heures d'affilée. Par mesure de précaution, évitez donc ces promenades, et privilégiez des alternatives comme le vélo ou les transports en commun.
Privilégiez les destinations écotouristiques
De plus en plus de destinations et de pays s'engagent envers un tourisme animalier durable et respectueux des animaux. En choisissant de les visiter, vous multipliez vos chances d'éviter l'exploitation des animaux au cours de votre voyage. Vous trouverez aussi sur place de nombreuses initiatives d'écotourisme. Vous pouvez participer en tant que bénévole à des initiatives locales.
Le Costa Rica, par exemple, est fortement engagé en faveur de la protection des espèces sauvages qui vivent sur son territoire. Vous y trouverez de magnifiques parcs et réserves naturelles, avec des espaces protégés dédiés à l'observation discrète de la faune. Des projets de conservation des tortues marines y sont aussi légion !
Le Botswana est tout indiqué si vous êtes en quête d'un safari écoresponsable. Ce pays d'Afrique, qui est niché entre le Zimbabwe et la Namibie, est le paradis des amoureux de nature. Vous pourrez y participer à des safaris en pirogue traditionnelle au sein du Delta de l'Okavango et loger dans des lodges écoresponsables.
Choisissez soigneusement les organisateurs de vos activités
Pour éviter l'exploitation d'animaux au cours de votre voyage, nous vous recommandons de choisir avec le plus grand soin les organisateurs de vos différentes activités. Et ce, que vous souhaitiez visiter un refuge pour animaux sauvages blessés ou faire de la plongée sous-marine. Vous trouverez assurément des organismes engagés pour un tourisme animalier durable, en réelle symbiose avec la préservation de la biodiversité et de la faune.
Pour cela, concentrez-vous sur les différents labels qui sont un gage de respect de l’environnement et du bien-être animal. Voici quelques exemples de certifications à privilégier lors de vos recherches :
- Pact for Wildlife : un label qui a pour objectif de sensibiliser le grand public et d’encourager les acteurs du tourisme à s’engager volontairement pour le bien-être animal, en participant à des formations et en acceptant des audits ;
- Green Globe : une certification de tourisme durable, que vous pouvez retrouver dans des centres de plongée, par exemple ;
- Green Fins : cette certification regroupe des opérateurs touristiques qui proposent des activités en lien avec les animaux aquatiques et la flore marine, dans une dynamique respectueuse et bienveillante ;
- Global Federation of Animal Sanctuaries : un organisme qui permet d'accréditer les refuges et sanctuaires réellement respectueux des animaux.
N’oubliez pas de consulter les avis de voyageurs qui ont expérimenté ces activités avant vous. Leurs retours sont souvent révélateurs : vous y trouverez des informations précises sur la qualité des installations, la présence ou non de spectacles forcés ou encore la taille des enclos. Vérifiez si les visiteurs évoquent un personnel compétent et sensibilisé au bien-être animal, ou s’ils rapportent des pratiques douteuses comme l’usage d’accessoires pour le dressage. Prenez le temps de croiser plusieurs avis afin de distinguer les lieux réellement engagés dans la protection de la faune de ceux qui promettent une image « éthique » sans réel engagement derrière.