Dans les Bouches du Kotor, la forteresse Saint-Jean, postée en surplomb de la ville, offre l’une des plus belles vues du Monténégro. Son histoire millénaire, ses remparts vénitiens classés au patrimoine mondial de l’UNESCO et l’ascension jusqu’au sommet en font un site incontournable. En quête d’un panorama grandiose ? Suivez Vacances.guide pour organiser votre visite de la forteresse de Kotor.

Résumé

🇲🇪 Forteresse de Kotor : joyau du Monténégro
Perchée au-dessus de la baie, la forteresse Saint-Jean est un incontournable. Entre histoire, panorama et patrimoine UNESCO, c’est l’une des plus belles visites du pays.


🏰 Un site historique majeur
— Construite au VIᵉ siècle sous Justinien Ier, elle fut byzantine, vénitienne, ottomane puis française.
— Ses 4,5 km de remparts s’élèvent à 250 m d’altitude et dominent la vieille ville.
— Classée à l’UNESCO, elle incarne l’histoire mouvementée de Kotor.


🥾 Une ascension légendaire
— Départ depuis la porte Nord de la vieille ville.
— Environ 1 350 marches à gravir (30 min à 1h30 selon le rythme).
— Sur la route : l’église Notre-Dame de la Santé et la chapelle Saint-Georges.
— Prévoyez eau, chaussures solides et protection solaire.


🌄 Un panorama grandiose
— Vue sur la baie turquoise, les toits rouges de Kotor et les montagnes du Lovcen.
— Le spectacle est magique au lever ou coucher du soleil.


🏛️ Après la descente
— Promenez-vous dans la vieille ville médiévale, classée UNESCO.
— Découvrez la cathédrale Saint-Tryphon, l’église Saint-Nicolas et la place des Chats.


ℹ️ Infos pratiques
— ⏰ Ouvert de 7 h à 20 h.
— 💰 Entrée : 15 € (espèces).
— 🚗 Parking payant à l’extérieur.
— 👟 Parcours officiel de 2,5 km pour 250 m de dénivelé.


📅 En résumé
👉 Une montée mythique, un panorama exceptionnel et un site chargé d’histoire.
👉 La forteresse de Kotor est l’un des plus beaux points de vue du Monténégro.

Un site historique exceptionnel

Un site historique exceptionnel

Avant de devenir un lieu touristique, la forteresse fut un bastion stratégique. Construite, assiégée, renforcée au fil des siècles, elle incarne l’histoire mouvementée de la région. Ce bâtiment monumental et ses fortifications ont veillé sur la ville pendant des siècles.

 

Des origines byzantines aux influences vénitiennes

Empire byzantin, vénitien, ottoman, puis empire français au début du XIXe siècle, la forteresse de Kotor témoigne des grands changements dans l’histoire. Construite dès le VIe siècle sous l’impulsion de Justinien Ier, puis fortifiée plus tard en grande partie par les Vénitiens, elle servait à protéger la ville et surveiller la baie de Kotor, un emplacement stratégique de l’Adriatique. Ses remparts, longs de 4,5 km, s’accrochent aux pentes abruptes du mont Saint-Jean jusqu’à plus de 250 m d’altitude.

Un patrimoine mondial

Inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, la vieille ville et sa forteresse constituent l’un des ensembles médiévaux les mieux préservés d’Europe. Les tours, les créneaux, les murs de Kotor révèlent une architecture militaire conçue pour résister aux assauts et défendre les habitants de Cattaro, ancien nom italien de Kotor.

L’ascension vers la forteresse de Kotor

L’ascension vers la forteresse de Kotor

Avant de profiter du magnifique point de vue, l’un des plus beaux du Monténégro, il faut fournir un effort. Modéré ou un peu plus sportif (voire dangereux) selon votre choix.

Le sentier classique

L’accès à la forteresse se fait depuis la vieille ville, où débute un chemin jalonné de marches irrégulières. Plus de 1 300, alignées en une longue procession de pierres, comme un escalier sans fin. 1 350 ou 1 390 marches, selon les sources.

La montée demande entre 30 minutes et 1 h 30 selon votre rythme et vos arrêts : admirer la vue, faire des photos, boire de l’eau, mettre une protection solaire en été. Ou tout simplement reprendre son souffle. Une bonne paire de chaussures est donc indispensable.

En prenant le chemin officiel, le prix est de 15€ par personne.

 

Un itinéraire officieux

Ladder of Kotor

Il existe aussi un chemin de traverse, beaucoup plus escarpé, l’échelle de Cattaro ("Ladder of Kotor"). Il évite de payer le ticket d’entrée, sauf si un gardien s’est posté devant l’ouverture qui permet de “faire le mur”. Mais la forteresse de Kotor n’est plus une citadelle imprenable, et, par sécurité, vous devriez rester sur l’itinéraire officiel que nous allons détailler.

 

Un guide au départ de la ville

Il est également possible de grimper au sommet accompagné d’un guide. Assurez-vous qu’il soit local ou accrédité, pour bénéficier d’informations fiables. Il vous en coûtera un supplément, mais l’expérience peut valoir la peine. Les explications historiques, les légendes et les anecdotes apportent une autre dimension. D’autant que vous ne trouverez aucune indication sur place.

Les bâtiments à voir sur le chemin officiel

À mi-parcours de votre ascension, vous passez devant l’église Notre-Dame de la Santé, construite après une épidémie de peste. Au fil de la montée, les remparts se dévoilent, hérissés de bastions et de tours qui ont su résister aux assaillants venus conquérir la ville. Le tracé serpente, mais ménage quelques replats bienvenus pour souffler un peu. Et admirer la baie qui s’élargit peu à peu.

Plus haut, une petite église orthodoxe en ruine, la chapelle Saint-Georges, rappelle la forte influence religieuse de la région. Sa façade toute simple et les fresques effacées contrastent avec le décor majestueux de la baie et du mont Lovcen en arrière-plan.

Le panorama au sommet

Arrivé en haut de la forteresse Saint-Jean, le regard se perd sur la baie de Kotor, qui s’étire comme un fjord méditerranéen, entre les montagnes et l’eau turquoise. La comparaison s’arrête là, car il n’y a pas de glacier au Monténégro.

Selon le point de vue, le créneau que vous choisissez, vous découvrez la baie aux airs de lac scintillant, les collines de pins et de cyprès, le village voisin de Perast, la vieille ville aux toits rouges minuscules, posés au pied des remparts. Depuis les fortifications, les ruelles pavées de Kotor, la cathédrale, les musées ressemblent à une maquette d’un autre temps.

La vieille ville de Kotor

Soyez prudent dans la descente, et ne repartez pas sans flâner dans le labyrinthe de la vieille ville. Les portes et les façades racontent un pan de l’histoire de Kotor, de la domination byzantine aux influences vénitiennes. Passez par la place des chats, emblème de la ville. De nombreux félins se prélassent un peu partout et semblent veiller sur les ruelles. C’est aussi l’occasion de visiter la cathédrale Saint-Tryphon, de style architectural roman, ou l’église orthodoxe Saint-Nicolas, construite au tout début du XXe siècle.

Les informations pratiques

Les informations pratiques

Rendez-vous à la porte Nord de la ville pour emprunter l’itinéraire recommandé. Le site est ouvert toute l’année, de 7 h à 20 h. Mais le meilleur moment pour éviter la foule et profiter de la lumière reste le matin ou la fin d’après-midi. Si vous partez de bonne heure, vous apprécierez le chemin encore à l’ombre.

Les affaires à prévoir

Portez des chaussures adaptées. Pas nécessairement des chaussures de randonnée, mais au moins une paire de baskets, car le sol est glissant. Et même si nous voyons encore des touristes en tongs, nous vous le déconseillons. N’oubliez pas une grande bouteille d’eau. Ainsi qu’un chapeau de soleil ou casquette, et de la crème solaire. Le chemin est raide et exposé par endroits. Il y fait vite très chaud en été.

En voiture

Si vous faites un road trip au Monténégro ou bien une excursion depuis la Croatie, vous ne pourrez pas entrer dans la vieille ville avec votre voiture. Plusieurs parkings payants aux alentours se remplissent très vite en haute saison. Si vous prévoyez de rester, pensez à réserver un hôtel avec un emplacement pour garer votre véhicule.

Notre point de vue sur la randonnée

Enfin, le parcours officiel s’étend sur 2,5 km avec un dénivelé de 250 m. Le prix pour monter jusqu’à la forteresse de Kotor s’élève à 15 € par personne, en espèces. Une somme un peu élevée au regard du manque d’entretien du site. Surtout si vous venez en groupe ou en famille. Mais le panorama en vaut vraiment la peine. Alors, si vous gravissez la montagne, prenez le temps de savourer la sérénité du lieu.