Vous envisagez d’accomplir le fameux pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle ? Pour un tel projet, une certaine préparation est à prévoir, comme vous pouvez l’imaginer ! Mais cela en vaut largement la peine, tant le Camino de Santiago représente une véritable aventure. Au fil du temps, ce voyage spirituel est devenu une randonnée pédestre véritablement populaire, auréolée d'une vraie renommée à travers le monde.

Vous vous demandez comment préparer le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle ? Au-delà d’une bonne condition physique et des conseils pratiques de rigueur, l’organisation de ce périple vous impose surtout deux choses : le choix de la voie jusqu’à Compostelle, et celui de la meilleure période pour effectuer le pèlerinage Camino de Santiago.

Alors, quand partir et où dormir ? Que faut-il prendre avec soi ? Quel est le meilleur itinéraire pour le chemin de Compostelle ? Pour tout savoir à propos de Santiago de Compostela, découvrez notre guide complet du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Résumé

 

🕊️ Origines du Camino de Santiago

Pèlerinage millénaire dédié à Saint Jacques le Majeur
Départ de toute l’Europe pour rejoindre sa tombe en Galice
Oublié, puis redécouvert en 1879, aujourd’hui populaire et universel


🥾 Préparer son pèlerinage

🧘 Condition physique et mentale

Marches régulières avec sac à dos en amont
Témoignages d’anciens pèlerins : groupes, forums, associations

📅 Quand partir ?

Printemps/automne : idéal, météo douce, fréquentation modérée
Été : météo favorable, mais très fréquenté
Hiver : froid, refuges fermés, expérience plus solitaire

🎒 Équipement de base

Chaussures de rando, vêtements adaptés
Sac léger : gourde, trousse de secours, lampe, encas, tongs, chaussettes
Si bivouac : tente et matériel ultra léger


🛤️ Choisir son itinéraire

🇪🇸 En Espagne : le Camino Francés

Départ : Saint-Jean-Pied-de-Port, arrivée : Compostelle (780 km – 33 étapes)
Étapes clés : Roncevaux, Pamplona, León, Astorga, Santiago

🇫🇷 Depuis la France

Via Podiensis (Le Puy) : itinéraire le plus fréquenté (750 km)
Via Lemovicensis (Vézelay) : par Limoges et Périgueux
Via Tolosana (Arles) : via Toulouse et col du Somport
Via Turonensis (Tours) : plus longue, riche en patrimoine


🛏️ Se loger et manger sur le chemin

Réseaux de gîtes, refuges, auberges référencés en ligne
En Espagne, la Credencial permet d'accéder aux hébergements et d’obtenir la Compostela


⚠️ Dangers et précautions

🛡️ Sécurité

Chemin globalement sûr, éviter de marcher seul(e) sur les tronçons isolés
Voyager en groupe favorise sécurité et entraide

🚨 Réalité du terrain

Risques : blessures, météo extrême, piqûres, punaises de lit, erreurs de parcours
Prévoir crème solaire, carte, téléphone chargé, trousse de soins

Saint-Jacques-de-Compostelle : l’histoire du Camino de Santiago

 

histoire du Camino de Santiago

 

Il y a fort longtemps, le chemin de Compostelle était considéré comme un pèlerinage majeur de la chrétienté, avec celui de Rome et de Jérusalem. Comme son nom l’indique, celui-ci est dédié à l’apôtre Saint-Jacques, également connu sous le nom de Jacques de Zébédée, ou « Jacques le Majeur ». Après sa mort, vers l’an 44, son corps fut rapatrié en Galice, une région du nord de l'Espagne où il prêcha quelques années auparavant.

Dès lors, un nombre croissant de pèlerins vinrent de toute l’Europe pour se recueillir devant les reliques de Jacques le Majeur, dans la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ainsi naquit le Camino de Santiago (traduction espagnole du « chemin de Saint-Jacques »). Sur les sentiers jonchés de mendiants et de non-croyants, la charité des « marcheurs » contribuait à la reconnaissance de ce périple empreint de spiritualité.

Jusqu’au 12e siècle, les pèlerins affluaient par centaines de milliers chaque année sur les circuits menant à la petite ville de Saint-Jacques-de-Compostelle. À cause des guerres de religion, diverses famines et des épidémies qui touchèrent le continent européen, l’engouement autour de Camino de Santiago s’estompa peu à peu, si bien que le pèlerinage finit par tomber dans l’oubli.

Face à l’émergence du protestantisme, l’évêque de Santiago de Compostela décida de cacher les reliques de Saint-Jacques, dans un lieu connu de lui seul. Il emporta hélas ce secret avec lui dans la tombe, précipitant ainsi la fin du pèlerinage. Ce n’est qu’en 1879, à l’occasion d’une restauration de la cathédrale, que les célèbres reliques furent redécouvertes par le plus grand des hasards.

C’est à partir de ce moment que le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle a progressivement retrouvé de l’intérêt auprès des croyants, jusqu’à devenir le voyage le plus spirituel et universel que nous connaissons aujourd’hui.

Comment bien se préparer pour le pèlerinage de Compostelle ?

 

Comment bien se préparer pour le pèlerinage de Compostelle

 

Avant d’arpenter le chemin de Compostelle, un minimum de préparation s’impose. Condition physique, période pour y aller, endroits pour dormir et manger, sans oublier l'équipement à emporter, les choses à prévoir pour le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle ne sont pas nombreuses, mais toutes essentielles pour le bon déroulement de votre aventure.

Être prêt physiquement et mentalement

On vous rassure : le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle ne nécessite pas un niveau de forme digne des Jeux Olympiques. Néanmoins, un minimum de préparation physique est recommandé si vous souhaitez éviter un trop plein de courbatures ou de tendinites. Sur les chemins de Compostelle, l'objectif est bien de se faire plaisir, mais surtout pas de subir.

Ainsi, un entrainement régulier de quelques semaines avant le départ de l’aventure suffit amplement. Marcher régulièrement vous permettra d’être en bonne condition physique. Pas nécessairement beaucoup de kilomètres, mais plutôt un renforcement musculaire progressif, avec une petite marche quotidienne quand cela est possible.

Idéalement, pour habituer votre organisme aux conditions réelles, pensez à ajouter des accessoires que vous prendrez avec vous lors de votre périple. Par exemple, marchez avec votre sac à dos. Remplissez-le au fur et à mesure de vos sorties avec une gourde, de la nourriture, une lampe ou tout autre accessoire utile pour la route de Compostelle.

Et le mental dans tout ça ? Il compte aussi ! En effet, le chemin de Compostelle est avant tout un voyage spirituel. Avant de vous lancer dans cette expérience, n’hésitez pas à recueillir des témoignages d’anciens pèlerins. Pour ce faire, vous pouvez consulter des groupes Facebook dédiés à Compostelle, ou contacter une des nombreuses associations jacquaires de France. Ses membres vous en apprendront beaucoup sur l’ambiance et les modalités de cette route mythique. Une chose est sûre : lors du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, vous serez déconnecté du temps.

Quand effectuer le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle ?

C’est effectivement la première question à se poser. Si vous faites face à des contraintes professionnelles ou personnelles, le choix de la période pour entamer votre marche vers Compostelle sera probablement plus limité. Vous devez aussi prendre en compte la durée du pèlerinage, en fonction du circuit emprunté (plusieurs semaines pour la voie du Puy-en-Velay et pour le circuit du Camino Francés).

Sachez que le chemin de Compostelle peut théoriquement se faire toute l’année. Cependant, les conditions climatiques sont à considérer avec attention. Elles peuvent en effet sérieusement vous compliquer la tâche, surtout dans les endroits montagneux plus escarpés et potentiellement très froids, spécialement en automne-hiver. Idem en période estivale, quand marcher sous la canicule peut s’avérer éprouvant.

Voici un aperçu de ce qui peut vous attendre lors du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle , selon les caractéristiques de la période de l’année :

Le chemin de Compostelle en hiver (novembre à février)

Sans surprise, il s’agit de la saison la plus difficile pour marcher jusqu’à Compostelle. C’est au cours de cette période hivernale qu’il y a le moins de pèlerins sur les circuits. Cela s’explique aisément :

 

- Poids de l’équipement à transporter : les vêtements chauds et les accessoires de camping sont plus contraignants ;

- Contraintes météorologiques : le froid et la neige en montagne augmentent les difficultés (risques d’hypothermie, chemins fermés ou inaccessibles, obligation de marcher sur les routes en bitume par endroit) ;

- Période hors-saison : la plupart des gîtes et des refuges sont fermés ;

- Expérience limitée : très peu de marcheurs, donc peu de partage et d’entraide.

 

La route de Compostelle au printemps (mars à mai)

Les voies se remplissent peu à peu durant cette saison plus clémente. Toutefois, la météo n’est pas exempte de mauvaises surprises en mars-avril, notamment en matière de pluie. À partir du mois de mai, la fréquentation du Santiago de Carmino devient vraiment importante :

 

- Fréquentation grandissante : jusqu’au mois de mai ;

- Réouverture progressive des refuges et gîtes : cela facilite la randonnée et l'organisation du voyage ;

- Pluviométrie capricieuse en mars et avril : attention aux giboulées qui peuvent rendre certains sentiers difficilement praticables.

 

Les voies de Compostelle en été (juin à août)

L’été est indéniablement la période privilégiée par les marcheurs. La garantie de moins de contraintes et des conditions climatiques mieux adaptées à la marche et au camping. Toutefois, c’est à cette saison que la fréquentation est à son maximum. Ce qu'il faut retenir :

 

- Météo favorable : attention cependant aux risques liés aux orages ou aux températures caniculaires ;

- Journées plus longues : vous profitez de davantage de temps de marche à la lumière du jour (possibilité de parcourir plus de kilomètres) ;

- Cohabitation des différents profils de marcheurs : si vous êtes en quête d’une expérience spécialement liée à votre foi chrétienne, la présence de nombreux randonneurs sportifs sur les circuits peut limiter la portée spirituelle de votre pèlerinage.

 

Les circuits de Compostelle en automne (septembre à novembre)

Il s’agit probablement de la meilleure période pour le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est d’autant plus vrai en septembre, lorsque la météo reste généralement propice à la randonnée, avec une fréquentation moins importante qu’en été. Toutefois, la pluie peut s’avérer plus abondante, et le thermomètre moins généreux. Ce qu'il convient de retenir :

 

- Conditions climatiques idéales en septembre : températures adéquates et encore peu de précipitations ;

- Moins de randonneurs : davantage de pèlerins souhaitant profiter d'un voyage spirituel durant l’arrière-saison ;

- Journées plus courtes : moins de distance parcourue au quotidien.

 

Vous l'aurez compris : chaque période pour entreprendre le chemin de Compostelle offre ses avantages et impose ses inconvénients. De l’effervescence estivale à la l’introspection de la froide solitude hivernale, il faut bien garder à l’esprit que le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle représente une quête personnelle avant tout, peu importe l’itinéraire ou la saison. La période idéale, c'est celle qui vous convient !

Comment se rendre à Compostelle et que prendre avec soi ?

Vous ne serez certainement pas surpris si on vous dit que l’immense majorité des pèlerins sont des marcheurs à pied ! En revanche, vous trouverez peut-être plus surprenant d’apprendre que, ces dernières années, d’autres options de transports ont fait leur apparition :

 

- Le VTT : un moyen de transport pratique permettant de parcourir jusqu'à 80 km par jour pour les cyclistes aguerris ;

- À cheval : une façon originale, voire ancestrale pour prendre la route de Compostelle ;

- La traction animale : des procédés comme l'escargoline permettent aux PMR, aux personnes diminuées ou en situation de handicap d'atteindre leur but, en se faisant tracter par un âne.

 

Lorsque vous préparez votre pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, une question revient inévitablement : que glisser dans son sac à dos ?. Soyons clairs, en tant que randonneur, tout l’intérêt est de voyager avec le moins de poids possible à transporter.

Mais avant cela, nous vous rappelons qu'une tenue adaptée est bien évidemment de rigueur pour marcher aisément :

 

- Chaussures de randonnée confortables ;

- Vêtements de saison (bermuda/t-shirt, pull/pantalon de randonnée…) ;

- Chapeau/casquette ou bonnet.

 

Votre sac à dos doit être léger. Il doit aussi contenir l’essentiel pour vous permettre d'arriver à bon port, à savoir :

 

- Une gourde ;

- Une petite trousse de secours ;

- Une lampe de poche ou frontale ;

- Un vêtement chaud (en cas de nuit fraiche) ;

- Une paire de tongs (pour aérer vos pieds lors des pauses) ;

- Une paire de chaussettes de rechange (pour garder les pieds secs le cas échéant) ;

- Un petit encas (barres céréalières ou autre).

 

Si vous prévoyez des nuits de bivouac au cours de certaines étapes de votre expédition, les recommandations restent les mêmes. Veillez à vous équiper avec du matériel aussi léger et pratique que possible (duvet, matelas), surtout la tente (si vous en prenez une). Fort heureusement, on trouve d'excellents équipements dans les enseignes spécialisées comme Decathlon.

Comme vous pouvez vous en douter, cette préparation pour le Camino de Santiago n’est pas complète. On peut même dire qu’il manque l’essentiel : le choix de votre itinéraire pour aller jusqu’à Compostelle.

Itinéraires et étapes du pèlerinage Saint-Jacques-de-Compostelle

 

Itinéraires et étapes du pèlerinage Saint-Jacques-de-Compostelle

 

Quel est le meilleur chemin pour se rendre à Compostelle ? Comment s’organiser pour manger et dormir durant le pèlerinage ? En réalité, la réponse dépend essentiellement de vos aspirations. Il existe plusieurs itinéraires, et différentes options de couchage pour effectuer ce voyage à destination de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Les principaux itinéraires du chemin de Compostelle

Il parait que tous les chemins mènent à Rome. A priori, cet adage peut parfaitement s’appliquer à Saint-Jacques-de-Compostelle. Il existe en effet énormément de circuits pour rejoindre cette commune de Galice, située au nord-ouest de l’Espagne. C’est pourquoi, dans cette partie, nous allons nous concentrer sur les parcours les mieux référencés.

Mais avant toute chose, sachez ceci :

 

- Chaque itinéraire officiel est une « voie jacquaire » ;

- Tous les chemins sont balisés avec une flèche jaune et l'emblématique Concha de Vieira (« coquille Saint-Jacques »).

 

Cela étant précisé, commençons par évoquer le fameux Camino francés. Il est certainement l’itinéraire le plus connu et le plus fréquenté. C'est surtout vrai pour les pèlerins arrivant de France. Le Camino francés est en effet le prolongement direct des 4 principaux itinéraires au départ de l'Hexagone. Le bien nommé « Chemin des Français » débute au pied des Pyrénées, à Saint-Jean-Pied-de-Port, pour se terminer en Galice, à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Bien entendu, le franchissement du col de Roncevaux est un passage presque obligé. Ce dernier permet d’arriver en Espagne, dans la région de Navarre. Ensuite, c'est un long parcours de 780 km et 33 étapes qui attendent les marcheurs pour rallier le but final, Santiago de Compostela.

Depuis la France, le chemin de Compostelle consiste principalement en 4 itinéraires majeurs qui vous mènent jusqu'au Camino francés. Ils sont les suivants :

 

- La voie du Puy ;

- La voie de Vézelay ;

- La voie d'Arles ;

- La voie de Tours.

 

La voie du Puy : « Via Podiensis »

- Départ : Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) ;

- Arrivée : Saint-Jean-Pied-de-Port (Pyrénées-Atlantiques) ;

- Distance : environ 750 km ;

- Caractéristiques de l'itinéraire : traversée de l’Aubrac, Conques, Cahors, Moissac et Navarrenx.

 

Bon à savoir : c'est le circuit le plus fréquenté.

 

La voie de Vézelay : « Via Lemovicensis »

 

- Départ : Vézelay (Yonne)

- Arrivée : Saint-Jean-Pied-de-Port

- Distance : environ 880 à 1 100 km selon les variantes

- Caractéristiques de l'itinéraire : passage par Limoges, Périgueux, et traversée de la forêt landaise

 

Bon à savoir : la basilique de Vézelay abrite les reliques de Sainte Marie-Madeleine.

 

La voie d'Arles : « Via Tolosane »

 

- Départ : Arles (Bouches-du-Rhône) ;

- Arrivée : Puente la Reina (Espagne) ;

- Distances : Arles à Toulouse (465 km par le GR@653), Toulouse à Puente la Reina (411 km).

- Caractéristiques de l'itinéraire : traversée de la Camargue, Saint-Guilhem-le-Désert, Toulouse, et le parc naturel du Haut-Languedoc

 

Bon à savoir : c'est le seul des 4 itinéraires à passer par le col du Somport, et non par celui de Roncevaux.

 

La voie de Tours : « Via Turonensis »

 

- Départ : Paris (Tour Saint-Jacques) ;

- Arrivée : Saint-Jean-Pied-de-Port ;

- Distances : Paris à Tours (par Chartres, 297 km), Paris à Tours (par Orléans, 290 km), Tours à Saint-Jean-Pied-de-Port (707 km).

- Caractéristiques de l'itinéraire : passage par Tours, Poitiers, Saintes, Bordeaux. C’est la voie la plus ancienne, riche en patrimoine roman

 

Bon à savoir : il s'agit de l'itinéraire le plus long parmi les quatre.

 

Les paysages varient d’un itinéraire à l’autre, tout comme la fréquentation, les services ou les niveaux de difficulté. Il n’existe donc pas de “meilleur” chemin à proprement parler, mais un parcours qui vous correspond. Prenez le temps de réfléchir à vos attentes, à votre condition physique et au temps dont vous disposez.

Étapes sur la route de Compostelle : où dormir et manger sur le chemin ?

Cette partie de la préparation du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle est assurément importante. Que cela soit en France ou en Espagne, les étapes sont nombreuses sur le chemin. Alors, mieux vaut anticiper les gîtes, auberges de jeunesse et refuges dans lesquels vous pourrez goûter à un repos bien mérité, le temps d’une nuit de sommeil salvatrice.

Dans cette optique, sachez que la plupart des hébergements sur le chemin de Compostelle sont référencés sur des sites web dédiés, ainsi que sur ceux les sites des associations en rapport avec le pèlerinage.

Pour en savoir plus et trouver un hébergement sur les voies jacquaires de France, nous vous recommandons de consulter la page de l’association à but non lucratif « Les haltes vers Compostelle ».

En ce qui concerne les étapes espagnoles du Camino de Santiago, vous devez savoir qu’il existe un passeport du pèlerin. Celui-ci est appelé El Credencial. La Credencial du pèlerin est un carnet à faire tamponner lors de chaque étape dans un hébergement appartenant au réseau du chemin de Compostelle. Elle est disponible sur le site d’associations comme l’Agence française des chemins de Compostelle (au prix de 15 € environ). Pourquoi chaque pèlerin doit-il posséder une Credencial ? Pour plusieurs raisons :

 

- Elle est obligatoire en Espagne pour accéder aux gîtes affiliés (en France, elle est recommandée) ;

- La Credencial permet l'obtention de la Compostela (certificat de pèlerinage) dès votre arrivée à Saint-Jacques de Compostelle, grâce aux cases tamponnées.

 

On estime qu’un marcheur moyen peut parcourir de 20 à 25 km par jour. Pour le Camino francés, cela correspond généralement à 33 étapes. Voici les principales étapes du Camino de Santiago en Espagne :

 

- Étape 1 : Saint-Jean-Pied-de-Port à Roncesvalles (26,9 km) ;

- Étape 4 : Pamplona à Puente-la-Reina (24,3 km, 93 km parcourus) ;

- Étape 6 : Estrella à Los Arcos (21 km, 137,3 km parcourus) ;

- Étape 8 : Logroño à Najera (30,1 km, 195,4 km parcourus) ;

- Étape 21 : Mansilla de las Mulas à Leon (23,2 km, 489,6 km parcourus) ;

- Étape 24 : Astorga à Rabanal del Camino (22 km, 560,5 km parcourus) ;

- Étape 33 : Santa Irene à Santiago de Compostela (25,3 kilomètres, 811,9 km parcourus au total).

Existe-t-il des dangers sur la route de Compostelle ?

 

dangers sur la route de Compostelle

 

Malgré la bonne ambiance et les ondes spirituelles positives qui accompagnent les marcheurs, le pèlerinage n’en demeure pas moins une aventure qui comporte certains risques. D'ailleurs, cela est vrai pour toute expédition de ce type. Sans pour autant dramatiser la chose, il est préférable d’être conscient des dangers inhérents à ce long voyage que représente le Camino de Santiago.

Les chemins menant à Saint-Jacques-de-Compostelle sont-ils sûrs ?

Bien qu’il n’existe pas données statistiques sur le sujet, force est de constater qu’au cours des dernières années, quelques faits divers ont pu avoir lieu sur le chemin de Compostelle. De là à dire qu’il y a un lien de cause à effet, le raccourci serait certainement erroné. Malheureusement, de telles affaires peuvent se produire partout. Aussi horrible soit-il, le meurtre de Denise Thiem, disparue en avril 2015 sur le long du Camino del norte, était semble-t-il davantage la conséquence de l’isolement géographique des marcheurs.

Ainsi, le fait de parcourir la voie en étant accompagné est déjà une bonne manière de prévenir ce type de drame. C’est le cas pour n’importe quelle activité en pleine nature, qu’il s’agisse d'une randonnée, d’un footing ou d’une simple promenade à pied. Les pèlerins ont tout intérêt à voyager et à rester dans un petit groupe. C'est une façon de se sécuriser, mais aussi de partager collectivement l'expérience du chemin. La peur de l'agression ne doit surtout pas être un frein à la réalisation de votre objectif. En réalité, vous avez plus de chance de croiser un animal sauvage que de faire une mauvaise rencontre.

Pèlerinage Saint-Jacques-de-Compostelle : quels sont les vrais dangers ?

En pratique, les dangers du chemin de Compostelle sont presque exclusivement liés au fait de randonner. Encore plus sur une période aussi longue. Cette activité de marche intensive et les modalités même du bivouac présentent chacune son lot de risques.

Nous vous avons répertorié les principaux dangers à considérer durant le pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle :

 

- Blessures (entorses, tendinites, ampoules aux pieds) ;

- Coups de soleil / hypothermie / insolation (selon les conditions climatiques) ;

- Animaux / insectes (chiens aux alentours des fermes, punaises de lit…) ;

- Erreur d'itinéraire ;

- Fortes intempéries ;

- Vols (peu fréquents, mais possibles).